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spCe site a été réalisé par Dominique Moulon avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (Délégation au développement et aux affaires internationales).
spLes articles les plus récents de ce site sont aussi accessibles sur “Art in the Digital Age”.



ARS ELECTRONICA, UNE NOUVELLE ECONOMIE CULTURELLE

Le festival des “Arts, technologies, et problématiques sociétales” de Linz est devenu, au fil des années, le rendez-vous majeur de la rentrée pour bon nombre d’artistes, chercheurs et autres commissaires ou critiques. La thématique 2008 : Une nouvelle économie culturelle - Les limites de la propriété intellectuelle.

imgGerfried Stocker et Christine Schöpf nous déclarent que « l’âge du Copyright et de la propriété intellectuelle est arrivé à son terme ». Aussi, c’est à Joichi Ito, le directeur général des Creative Commons proposant des alternatives au Copyright que les deux directeurs artistiques du festival Ars Electronica ont confié la responsabilité du symposium portant sur la nécessité de bâtir, ensemble, une nouvelle économie culturelle à l’ère du numérique et des réseaux. Or cette problématique arrive à point nommé puisque Linz, en 2009, sera capitale européenne de la culture.

 

img sp Evelina Domnitch & Dmitry Gelfand, “Ten Thousand Peacock Feathers in Foaming Acid”, 2007 (performance audiovisuelle).

 

imgEntre art et science

imgLes vernissages se succèdent en ce jeudi de septembre qui se termine inévitablement par une soirée d’ouverture se déroulant dans les hauteurs de Linz. Plusieurs performances y sont données à l’instar de celle intitulée “Ten Thousand Peacock Feathers in Foaming Acid” conçue par Evelina Domnitch et Dmitry Gelfand. Ceux-ci sont connus des festivaliers pour avoir obtenu, l’an passé, une mention d’honneur avec l’installation “Camera Lucida” qui s’articulait autour d’un phénomène nommé sonoluminescence. Evelina Domnitch, durant la performance, génère et manipule des bulles de savon qui sont traversées par un rayon laser de lumière blanche. Une multitude de filaments rouges verts ou bleus s’animent alors avant de disparaître à jamais et l’on comprend enfin le sens du titre nous promettant des milliers de plumes de paon. Dmitry Gelfand, quant à lui, convertit cet univers visuel, qui n’est pas sans évoquer les écrans des téléviseurs préparés de Nam June Paik, en des sons participant d’une matière sonore en totale symbiose avec les images projetées. L’aléatoire, qu’appréciaient tout particulièrement les membres du mouvement Fluxus, est essentiel dans cette magnification de ces quelques bulles de savon qui illustrent parfaitement l’intérêt que portent les deux artistes aux manifestations de l’éphémère.

 

img sp Yann Marussich, “Bleu Remix”, 2007 (performance).

 

imgDeux jours plus tard, c’est au musée Lentos que se déroule une autre performance dont les enjeux sont encore à la croisée des arts et des sciences. Yann Marussich y est installé dans une cage de verre, presque nu comme il se doit chez les Body artistes, et n’en sortira qu’une heure plus tard lorsque le public aura évacué la scène. L’artiste s’est entouré de médecins et autres chimistes pour concevoir “Bleu Remix” qui se situe dans la continuité d’une autre performance datant de 2001 intitulée “Bleu provisoire”. Celui-ci demeure immobile pendant toute la performance. Sa respiration est lente, son regard presque vide, durant que ses sécrétions oculaires nasales et buccales, toutes colorées de bleu, s’écoulent lentement sur sa peau, qui, peu à peu, se recouvre d’une sueur du même bleu. « Tout est calculé », nous dit Yann Marussich avant de poursuivre : « Je deviens le sujet d’expérimentations ». Et comment ne pas penser aux Anthropométries d’Yves Klein face à cette couleur bleu. Mais ici tout est lenteur, immobilité, et le choix cette couleur évacue toute possible interprétation quant aux écoulements de ce qui n’est définitivement pas sanguin. Y a-t-il, du reste, couleur plus artificielle, si peu présente dans la nature animale ou végétale, que ce bleu créé par l’homme et secrété par l’artiste ?

 

img sp Julius von Bismarck, “Image Fulgurator”, 2007/2008 (photographie).

 

imgLes Golden Nica

imgIl n’est point de festival sans prix, or l’un des plus attendus à Linz est le Golden Nica en Art Interactif décerné cette année à Julius von Bismarck pour son “Image Fulgurator”. Une invention que l’artiste berlinois s’est empressé de breveter afin d’éviter qu’elle ne tombe entre les mains des publicitaires. Il s’agit d’un appareil photo quelque peu “modifié” pour se déclencher en réaction aux flashs de lumière de son environnement proche. Mais cet appareil, plutôt que de capturer des images, en projette durant seulement quelques fractions de seconde. Des visuels si furtifs qu’ils demeurent indétectables aux autres photographes qui pourtant les découvriront imprimés sur les écrans LCD de leurs propres appareils. On comprend alors pourquoi Julius von Bismarck apprécie tout particulièrement événements politiques et monuments historiques où crépitent les flashs. Et c’est dans la foule que le spectacle se déroule quand les uns après les autres, étonnés, déroutés, les photographes regardent autour d’eux, ne sachant plus si c’est le réel ou la capture du réel qu’il faut croire. Quant à notre activiste, il transforme Obama en prêcheur lorsqu’il projette une croix sur son pupitre à Berlin, ou délivre un message de paix en surimposant une colombe blanche, inspirée par Magritte, sur le portrait de Mao à Pekin. La manipulation des images du réel est une pratique inhérente à la photographie. Mais ici, ce ne sont pas les images qui sont modifiées, c’est bien le réel qui subit quelques imperceptibles “augmentations”.

 

img sp Chris Lavis & Maciek Szczerbowski, “Madame Tutli-Putli”, 2007 (film d’animation).

 

imgTout festival d’art numérique se doit aussi de projeter quelques films d’animation tel “Madame Tutli-Putli” de Chris Lavis & Maciek Szczerbowski. Un court métrage produit par l’Office National du Film du Canada et réalisé dans la plus pure tradition du cinéma d’animation image par image, à un détail près : les yeux de Madame Tutli-Putli ont été empruntés à une véritable actrice. Et ce sont ces quelques pixels d’incrustation qui changent tout en humanisant les acteurs virtuels de ce film. Le résultat de cette hybridation est saisissant.

imgFumées et flammes

imgUn prix récompensant les œuvres d’Art Hybride a été créé l’an passé et c’est un projet dans sa globalité qu’il récompense cette année. Le projet se nomme Pollstream et a été initié en 2002 par le collectif HeHe basé à Paris. Helen Evans et Heiko Hansen sont tous les deux fascinés par les nuages « tant pour leurs mouvements que pour leurs formes indéfinies », mais c’est toutefois autour des nuages générés par les hommes que leurs recherches s’articulent.

 

img sp HeHe, “Smoking Lamp”, 2005 (installation interactive).

 

img“Smoking Lamp”, de 2005, n’est autre qu’une lampe qui scintille et crépite dès lors qu’elle perçoit la fumée d’une cigarette. Ainsi, cette sculpture hautement participative induit d’être installé dans une pièce qu’elle transforme en espace fumeur. Alors on fume à l’intérieur de l’OK Centrum, mais combien de musées ont refusé cette pièce ? Champs d’Ozone, en 2007, est une vitre “augmentée” qui permet aux visiteurs de l’exposition “Airs de Paris” du Centre Pompidou de visualiser enfin la qualité de l’air de la capitale en se colorisant selon les codes visuels d’Airparif dont les capteurs se situent, notamment, dans le quartier des Halles. “Toy Emission”, réalisée la même année, est une performance durant laquelle les deux artistes téléguident une Porsche miniature dégageant des fumigènes colorés dans les rues de Manhattan sous les yeux des passants dont les réactions sont aussi immédiates que multiples. Enfin, en 2008, le collectif HeHe parvient à réaliser “Nuage Vert” qui consiste à “redessiner”, à l’aide d’un rayon laser, les contours du nuage de vapeur d’eau sortant de l’imposante cheminée d’une centrale thermique d’Helsinki. Et les habitants du quartier, durant l’opération “Unplug” qui se déroulait le 29 février dernier, ont vu grandir ce nuage vert au fur et à mesure qu’ils économisaient l’énergie dans leurs habitations.

 

img sp Du Zhenjun, “Globe Fire”, 2007 (installation vidéo interactive).

 

imgIl n’est pas rare, à Ars Electronica, que des installations ne soient présentées qu’au travers de documents vidéo, souvent parce qu’elles sont trop volumineuses. C’est le cas de “Globe Fire” de l’artiste chinois vivant en France Du Zhenjun. Il s’agit d’un dôme de huit mètres de haut, équipé d’une douzaine de capteurs de chaleur auxquels correspondent autant de geysers de gaz dans l’image vidéo qui recouvre l’intégralité de cette architecture de l’éphémère. Le public est invité à les transformer en autant de flammes virtuelles à l’aide de briquets réels qui les accompagnent de l’autre côté de l’image. Une multitude de drapeaux s’enflamment alors, mais il faut impérativement être douze pour que le feu envahisse la totalité du dôme avant qu’une explosion ne laisse la place à des fumées dont la densité pourrait évoquer quelques cieux orageux peints par El Greco ou quelques représentations de colères divines dans la peinture occidentale. Il convient donc de s’y mettre tous ensemble pour générer un événement à même de souffler la totalité des drapeaux du monde qui, trop souvent, ne font que catalyser haines et rancœurs. Notons enfin que cette installation existe aussi dans une version “politiquement correcte”, sans drapeaux, et qu’elle a été exposée durant le festival eArts 2007 de Shanghai !

 

img sp Mark Formanek & Datenstrudel, “Standard Time”, 2007 (installation vidéo).

 

imgUne esthétique du Low Tech

imgUne œuvre vidéo affiche l’heure à l’entrée de l’OK Centrum et c’est bien là sa seule utilité. “Standard Time”, de Mark Formanek et Datenstrudel, a pourtant mobilisé l’énergie de soixante-dix travailleurs pendant les vingt-quatre heures où ceux-ci ont manipulé, “en temps réel”, les quelques planches de bois qui composaient alors une horloge digitale. On peut se demander combien a pu coûter cette performance transformée en horloge “Low Tech” qui fait le tour des festivals d’art numérique à l’heure où le coût d’une pendule à affichage digital ne dépasse pas quelques euros ? Mais il est aussi intéressant de remarquer que le numérique, ici, n’est autre que le sujet de la représentation que certain ne manqueront pas d’interpréter telle la fin des pratiques artistiques qui lui sont associées.

 

img sp Markus Kison, “Touched Echo”, 2007/2008 (installation sonore).

 

imgIl y a, au-dessus de “Standard Time”, une rambarde qui permet à l’artiste allemand Markus Kison de placer le public de l’OK Centrum dans la situation des spectateurs de l’installation “Touched Echo” localisée à Dresde en ce même moment. Un pictogramme nous incite à nous boucher les oreilles avec les mains durant que l’on pose nos coudes sur cette même rambarde. Deux conditions sont donc nécessaires à l’écoute, au travers nos os, du son de moteurs d’avions similaires à ceux qui annonçaient les terribles bombardements de la ville de Dresde à la fin de la deuxième guerre mondiale. Notre position, similaire à celle des spectateurs de Dresde, ne peut que nous évoquer celle des habitants et autres réfugiés effrayés ne supportant plus le bruit des B-25 en ces journées désormais historiques des 13 et 14 février 1945. Un tiers de la ville fut détruit par les forces alliées sans pour autant que les motivations de ce que l’on peut qualifier d’acharnement, en une période où la guerre tirait à sa fin, soient d’une grande clarté.

imgUn ars Off ?

imgIl est, à chaque édition, quelques événements qui viennent se raccrocher au festival sans que l’on puisse véritablement parler de “Off”. C’est ainsi que le galeriste Danois Peet Thomsen a décidé cette année d’ouvrir temporairement une galerie sur Marienstrasse. La Black Box Linz y exposait notamment quelques œuvres de la série “Rabbit Remix” d’Eduardo Kac qui, en 1999 - donc bien avant la création du Golden Nica en Art Hybride - avait installé un dispositif transgénique intitulé “Genesis” à l’OK Centrum.

 

img sp Eduardo Kac, “Featherless”, 2006 (sculpture).

 

imgMais ce n’est qu’en 2000 que le projet “GFP Bunny”, dont l’artiste nous indique qu’il « englobait la création d’un lapin vert fluorescent, le débat public suscité par le projet et l’intégration sociale du lapin », initie la série des “Rabbit Remix”. On se souvient de la vitesse avec laquelle tous les médias de l’époque s’étaient emparés de la lapine albinos que les rayons de lumière bleue rendaient luminescente suite à des manipulations génétiques incluant l’usage d’une protéine fluorescente verte provenant de méduses Aequorea Victoria vivant dans le Nord-Ouest du Pacifique. “Alba”, la lapine verte, bien qu’elle ne soit jamais sortie des laboratoires de l’Institut National de recherche Agronomique, a depuis fait le tour du monde en images. Plus fluorescente que jamais, elle est encore très présente sur l’Internet.

imgQuant à Eduardo Kac, après avoir milité en compagnie de son ami Louis Bec pour la libération de l’animal, il continue de questionner les rapports que nous entretenons avec le vivant en prolongeant la vie “artificielle” de GFP Bunny au sein d’une série d’actions symboliques. Parmi elles il réalise, en 2006, deux sculptures : la première est la représentation tridimensionnelle de l’unique photographie de l’artiste portant sa lapine dans les bras, la deuxième prend les allures d’une plaque de rue sur laquelle on peut lire : Boulevard Alba - Hommage de la France à la lapine verte en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la défense du droit des nouveaux êtres vivants.

 

img sp “European Sound Delta”, 2008 (projet radiophonique).

 

imgNotons enfin l’amarrage, à quelques pas du Brucknerhaus où se déroule l’Ars Electronica Gala, de la péniche “Ange Gabriel” faisant partie d’un vaste projet intitulé European Sound Delta dont les coorganisateurs français sont les membres du collectif MU. Le bateau est en train de remonter le Danube pour rejoindre, à Strasbourg, un second “studio flottant” nommé “Le Gavroche” et navigant sur le Rhin. Une trentaine d’artistes, dont les recherches s’articulent autour des pratiques soniques et autres captations radiophoniques, se sont embarqués pour donner, tout au long de leurs parcours, des performances telle celle de Linz durant laquelle Ewen Chardronnet, Aljosa Abrahamsberg, Horia Cosmin Samoïla et Joachim Montessuis contrôlent et diffusent des flux sonores provenant de multiples horizons. L’imaginaire du Français Ewen Chardronnet est très nettement inspiré par la conquête spatiale, durant que le Slovène Aljosa Abrahamsberg intercepte toutes les ondes radiophoniques qui passent à sa portée. Le Roumain Horia Cosmin Samoïla scrute la ionosphère à l’aide d’une antenne VLF, pour Very Low Frequency, avant qu’un autre Français, Joachim Montessuis, sculpte littéralement les sons de sa voix, de ses cris, en manipulant énergiquement un instrument qu’il a développé en collaboration avec le V2 Institute de Rotterdam.

imgC'est ainsi qu’avec des projets comme celui-ci, une Europe culturelle, lentement, se construit et le fait que la renommée internationale du festival Ars Electronica, indiscutablement, ait joué un rôle dans le choix de Linz comme capitale européenne de la culture pour 2009, repositionne les arts numériques comme autant d’enjeux politiques qui sont aujourd’hui à la mesure de villes ou d’Etats. Le statut des pratiques artistiques émergentes, trop souvent ignoré, serait-il en train d’évoluer ?

Article rédigé par Dominique Moulon pour Images Magazine, novembre 2008.